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jeudi 11 mars 2010

II. Fin du projet "Media en quête d’identité".

Media en quête d’identité ?

Il faut savoir clore un projet et là enfin, la fin s’impose, de soi. Non qu’on ait des réponses aux questions initialement posées. On a plutôt, en guise de réponses, des questions différentes, sans doute plus précises et nombreuses..

Les "réponses" aux questions :

A côté du livre imprimé, livre simplement numérisé ?

Livre imprimé ? Certains le suppriment déjà et les Résistances s’organisent au carré du livre d’artiste.

Livre simplement numérisé et souvent, mal numérisé ? A part les fonctions de conservation et transmission, quel intérêt autre ? [3]

Ou exploitant les ressources du numérique ?

Là la richesse foisonne mais reste aux marges, affaire d’artistes, de chercheurs ou tentative de résistance d’éditeur branché ?

Des jeunes ou moins jeunes qui y entrent sans préjugés, ouvrent des voies nouvelles pour une lecture et une écriture inédites et riches [4] qui, comme toujours, en les dépassant, tendent à restructurer les formes anciennes...

Un sommaire et une page/élèves

Et si numérique, comment ? Contenus (l’image, son) ? Formes ? Interfaces ? Pratiques, Interactivité et apprentissages ? Enjeux pour la lecture et l’écriture, la création ? Découvrir, expérimenter et débattre pour mieux appréhender.

Tout est possible aux réservoirs des techniques. [5]

Mais les choix et engagements pour la qualité de l’écriture et de la lecture ?

Comment réussir à naviguer entre écueils de la médiocrité, d’outils liberticides, de la frilosité aveugle et aveuglante, de la fuite en avant - non moins aveugle - dans la technicité, des ruptures de tous ordres ?

Vers quelle culture numérique aller ? Quelle culture numérique profitant à tous ? Quelles formations ? Quels contenus de formation ?

Et l’image ?

Et si la consommation et, à moindre degré, la lecture d’images occupaient l’espace laissé par le reflux de la lecture ?

Une hypothèse qui surgit du contat du décalage entre le niveau d’écriture et lecture numériques acquis par ces jeunes collégiens et la relative pauvreté de leurs références iconographiques et picturales, sur laquelle nous reviendrons.

Le numérique pose autrement le rapport texte/image.

Images fixes ou mobiles,

- livre image, la forme livre sur l’écran : quel sens par rapport à l’œuvre numérique ? Une composante possible de celle-ci ? Quels apports du numérique au numérisé ?

Pages élèves de présentation des Salpote à partir des documents téléchargés.

- ou images dans le livre (y compris vidéo) Gadget ? Intérêt artistique ? Documentaire ?

Là dans le livre, la vidéo qui reste externe [6] apporte la voix, les mots, l’image de Claudine Desmarteau - comme un morceau de réel, une preuve par image - ce qu’elle n’est évidemment pas : elle était écriture pour le site, pour le livre numérique, pour les parents, lecteurs, une référence commune pour les élèves...


St-Paul-Trois-Châteaux ; la rencontre avec Claudine Desmarteau

- ou niveau flux et système, la multiplicité des fonctions - où le papier devient écran, ordinateur ultra-plat et froissable, producteur de clônes, commande, où le livre interface permet d’activer des projections, des recherches documentaires, des communications en temps réel ou non ?


Media en quête d’identité s’est clos, sans avoir trouvé son identité ; il faudra du temps, il faudrait un débat citoyen.

Mais on cerne mieux ce qu’on ne sait pas, et certaines lignes de force apparaissent comme prémisses de lignes dans la limaille de fer.

Est-ce vraiment hasard si la frappe du point final de « Media en quête d’identité » coïncide avec la rédaction initiale de Résonnaces lll, la greffe d’ "Ecritures de lumière" - images fixes en 3ème volet de « Résonnances » après les volets I - Arts plastiques et II - Vidéo - cinéma, images mobiles... ?

A ce sujet, l’image fixe serait-elle moins forte que l’image mobile ?

Il a quelques années, Kevin Carter, jeune photographe auteur d’une photo où on voyait une enfant d’Afrique mourant de faim, un vautour attendant sa mort à côté, a fini par se suicider atteint par les réactions suscitées par son oeuvre.

"El tres de Mayo" [7], Guernica [8], les enfants d’Afrique morts de faim avant d’avoir vécu...

La densité de l’image fixe -peinture ou photo- ne semble-t-elle être une forme d’écriture d’autant plus forte qu’elle est ramassée ?



[3] On aurait pu espérer un coût moindre, mais il semblerait que cela ne soit pas évident...
[4] pour peu qu’on s’y forme...
[5] Encore que ! Colin Charvet avait fait des enregistrements de réponses de jeunes très intéressants. Faute de logiciels compatibles, il n’est possible ni de travailler ces enrechistrements, ni de les faire fonctionner sur divers appareils... Les solutions existent sûrement, à intégrer ultérieurement aux sites, hors livre, mais il faut du temps pour les chercher et elles peuvent avoir un coût.
[6] non par choix mais par non maîtrise technique
[7] toile de Goya montrant les espagnols fusillant des prisonniers français pendant les guerres napoléonniennes
[8] Picasso et le premier bombardement massif par les allemands d’une petite ville basque, prélude aux atrocités de la seconde guerre mondiale

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